La nuit dernière, j’ai participé à une conférence avec Ward Churchill, un Indien métis Creek/Cherokee, auteur de plus de 20 livres ( je lui ai demandé combien de livres il avait écrit, et il a ri puis dit que ce n’était pas bon signe s’il ne se souvenait plus du nombre exact.)
Ward est connu pour son militantisme, comme vous pourrez en déduire d’après les titres de ses œuvres – La Lutte pour la terre: la résistance indigène au génocide, à l’écocide et à l’expropriation dans l’Amérique du Nord contemporaine, et Le pacifisme comme pathologie: réflexions sur le rôle de la lutte armée dans l’Amérique du Nord viennent à l’esprit – et il est aussi connu pour la clarté de sa pensée et de son expression sur la question de la résistance.
Il n’a donc pas été surprenant de l’entendre dire :
« Ce que je veux c’est que la civilisation cesse de tuer les enfants de mon peuple. Si cela peut se faire dans la paix, j’en serai heureux. Si signer une pétition amène ceux au pouvoir à cesser de tuer les enfants indiens, je mettrai mon nom en haut de la liste. Si faire une marche de protestation les y amène, je marcherai aussi longtemps que je le pourrai. Si tenir une bougie allumée les y amène, j’en tiendrai deux. Si chanter des chants de protestation les y amène, je chanterai n’importe quelle chanson qu’on me donnera à chanter. Si vivre simplement les y amène, je vivrai extrêmement simplement. Si voter les y amène, je voterai. Mais toutes ces actions sont celles qui sont autorisées par ceux qui sont au pouvoir, et aucune d’elles ne les amènera à cesser de tuer les enfants indiens. Ils ne le font pas et ne le feront jamais. Étant donné que les enfants de mon peuple sont tués, je n’ai aucun fondement pour me plaindre de quels que moyens que j’utilise pour protéger la vie des enfants de mon peuple. Et je ferai tout ce qu’il y aura à faire. »
La foule l’a acclamé.
Il reste à espérer que ses propos deviendront des actes.
Traduction: derrickjensenfr.blogspot.ca
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